Ecclésiaste (Qoheleth) : Le sens de la vie ne se trouve que dans la crainte de Dieu

Dr. Lesly Jules

Dr. Lesly Jules

19 septembre 2023

Ecclésiaste (Qoheleth) : Le sens de la vie ne se trouve que dans la crainte de Dieu

L'Ecclésiaste explore l'idée que la vie peut sembler injuste, où les justes souffrent et les méchants prospèrent. Cette perspective rend la vie insignifiante selon Qoheleth. Après des observations approfondies, il conclut que tout est vain, donc il vaut mieux profiter de la vie avant la mort.


Le livre de l'Ecclésiaste introduit l'idée que parfois les justes obtiennent ce que les méchants méritent et les méchants obtiennent ce que les justes méritent (Ecclésiaste 8:14). Une telle perspective rend la vie injuste et d'autant plus insignifiante, du point de vue de Qoheleth, l'enseignant. Ce dernier a passé beaucoup de temps à observer la réalité, sous le soleil, et a conclu que tout est dénué de sens, une poursuite du vent. Dans ce contexte, la meilleure chose que quelqu'un puisse faire est de profiter de la vie avant d'aller au lieu de non-retour, qui est la mort.

 

Pourquoi Dieu permet-il aux méchants de prospérer ? C'est une question qui a hanté Asaph (Psaume 73), Jérémie (Jérémie 12), Habacuc (Habacuc 1) et Job (Job 21). Mais ils sont parvenu à une conclusion différente de celle de Qoheleth. La raison en est que Qoheleth considérait un univers où Dieu n'est ni au travail ni présent. Ainsi, le dicton constant : "sous le soleil". Face à l'injustice sans perspective de jugement dernier, la vie est en effet dénuée de sens ou absurde.

C'est la même conclusion à laquelle les philosophes existentialistes comme Jean Paul Sarthe, Albert Camus et Friedrich Nietzsche y sont arrivés quand ils ont échoué d’inclure Dieu dans leur équation de la vie. « Sans Dieu et sans immortalité, la vie devient absurde », déclare l’apologète William L. Craig.

Au début, il semble que le sens de la vie dans le livre de l'Ecclésiaste est compris comme une invitation à jouir de la vie du point de vue du dicton épicurien : "Mangeons et buvons car demain nous mourrons". Puisque tout est dénué de sens et que nous avons une courte vie à vivre, il faut se concentrer sur le « ici et maintenant ». Au moins, c'est ce que nous apprenons dans l'autobiographie de la Qoheleth. Néanmoins, à la fois le prologue et l'épilogue du livre soulignent quelque chose de très différent sur le sens de la vie. Il s'agit davantage de craindre le Seigneur et d'observer Ses commandements. On ne peut pas vivre une vie significative sans la crainte du Seigneur. L'autobiographie entre le prologue et l'épilogue est la preuve confirmant la déclaration susmentionnée.

 

Qoheleth avait tout pour lui mais pourtant, sa vie n'avait aucun sens. Il pouvait profiter du pouvoir, de la prospérité et du plaisir, mais il dit : « J’ai haï la vie » (2:17). La crainte de Dieu est ce qui donne finalement un sens à la vie et c'est ce que, entre les lignes, le livre de l'Ecclésiaste enseigne. Rien dans cette vie ne peut procurer un sens en dehors de Dieu. Craindre le Seigneur n'exclut pas nécessairement la jouissance de la vie mais transmet le message que tout vient de la main de Dieu. Nous sommes appelés à pratiquer la liberté responsable ou à cultiver l'intégration de la vie et de la foi. John H. Walton, et al, résument le message de l'Ecclésiaste de cette façon : "La prospérité et l'adversité sont normales et proviennent de Sa main. Les deux peuvent nous façonner de manière importante ". Job est un excellent exemple d'un homme qui a été façonné à la fois par la prospérité et l'adversité. Et plus tard, il sortit comme de l'or (Job 23:10).

 

Craig, William L. Foi Raisonnable, Vérité Chrétienne et Apologétique (Paris, France: Les Editions La Lumière, 2008)

Walton, John H., Strauss Mark L., Cooper Jr., Ted. The Essential Bible Companion. (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2006.

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